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Les oeufs de Fabergé

Les oeufs de Fabergé

La merveilleuse histoire des œufs de Fabergé et de la tsarine Maria Fiodorovna

Les œufs de Fabergé parlent du faste de la Russie d’antan, d’une époque révolue, celle de la magnifique cour d’Alexandre III. Ils sont immanquablement liés à la fascination que suscitent les Romanov et leur empire déchu. Pierre Karl Fabergé naît en 1846 d’une famille de joaillier suisse qui a émigré en Russie. En 1872, après quelques années d’études en Europe, Pierre Karl revient sur la terre de son enfance, fort des expériences qu’il a acquises chez les meilleurs orfèvres d’Allemagne et d’Angleterre. Il se marie à une jeune femme russe et reprend l’entreprise Fabergé familiale qui gère entre autres, la restauration du musée de l’Ermitage à Saint Petersburg.

Brillant joaillier, il reçoit en 1882 le titre honorifique de Maître d’Orfèvre qui le pousse à aller encore plus loin dans ses créations, à créer de véritables œuvres, en travaillant des objets comme il a l’habitude de le faire pour ses bijoux, en concevant des pièces uniques, serties d’or et de pierres précieuses. Le tsar de Russie ne jure que par son talent et lui permet de collaborer à maintes rénovations et créations. En 1885 pour fêter les vingt ans du couple Alexandre III et Maria Fiodorovna, inspiré par l’histoire personnelle de la tsarine, qui se rappelle avoir vu un œuf magnifiquement décoré dans son enfance, il crée son premier œuf de Fabergé, pour rendre un hommage lumineux à cette femme qu’il admire.

Ce premier objet, nommé « l’œuf de la poule » est en or, autour d’une coquille blanche que l’on ouvre découvrant une petite poule en or massif contenant elle-même un rubis en forme d’œuf.

La tradition est lancée, Fabergé déclinera sa création au fil des ans, variant les tailles, les accessoires, les objets qui lui sont associés, mais aussi l’enrichissant de plus en plus de pierres précieuses, d’or et d’un travail d’orfèvre inégalé, entre passion et faste, rêve artistique et talent pur. Les clients et les commandes se multiplient, les belles dames des cours d’Europe souhaitent leurs œufs de Fabergé à l’image de la tsarine. L’œuf porte chance à Fabergé et son succès dépasse la cour de Russie. Depuis lors il a été décliné dans de multiples facettes, comme objet de collection, ou petit bijou arboré au cou des princesses du monde, serti de pierres, de diamants aux valeurs inestimables. Offert aux belles occasions, comme un symbole, chacun semble contenir un mystère, et englober dans sa coquille le merveilleux mythe des Romanov.